Le déménagement

Le déménagement

la_46_tram.jpgChangement d’appartement, changement de lieu. Voici une nouvelle étape dans ma vie et j’en ai connu de nombreuses.  Depuis 1998, j’habitais à Lormont, ville de la communauté urbaine de Bordeaux. J’avais choisi cette ville après avoir divorcé. Située à quelques minutes du centre de Bordeaux, elle avait l’avantage d’avoir gardée un petit air de campagne, qui me plaisait bien. Depuis quelques années, le tram et les infrastructures de son environnement ont modifiés mon havre de paix.

J’ai choisi de m’en éloigner et d’aller vivre dans un lieu qui inspire les vacances à beaucoup de bordelais, le Bassin d’Arcachon. Située presque au cœur du bassin, Audenge nous offre l’air marin, les pins, les cigales et un rythme de vie plus apaisé, qui m’inspire davantage. Les cabanes tchanquées, comme nous les appelons ici, représentent symboliquement le Bassin. Vestige du temps où les pêcheurs qui étaient surpris par le mauvais temps pouvaient se réfugier sur l’île aux oiseaux située au milieu du Bassin.

Cabanes tchanquees avec l eauCependant, même si on le choisi, le changement nous bouscule parce qu’il nous immerge dans un processus de stress et de deuil. Le déménagement, sur l’échelle du stress se place autour du plus haut degré. Il existe deux sortes de stress : le positif et le négatif. Le stress négatif est bien connu, parce qu’il nous plonge dans les états très désagréables du deuil.  Souvent causé par un changement de situation non voulu et parfois imposé lors d’un choc.

Tandis que le changement choisi nous parait plus agréable puisqu’il s’agit d’une situation que nous avions projetée depuis quelques temps déjà et qui nous procurait plaisir et satisfaction. Et pourtant, là aussi il s’agit d’un deuil. Nous devons laisser derrière nous des aspects agréables de notre quotidien. Un tri s’impose à nous, nous allons devoir nous séparer d’objets, de linges de toutes sortes, que nous aimions, même si on ne s’en servait plus. Sans parler des personnes auxquelles nous étions attachés et que nous ne reverrons probablement plus.

Les étapes du deuil ont été découvertes par Elisabeth Kubler-Ross, à la fin de la dernière guerre,  psychiatre de formation, elle a beaucoup œuvré dans l’accompagnement au mourant. Elle définit ce processus en cinq étapes ou états d’âme, états d’être. Ils peuvent être dans le désordre, sauf le dernier. Nous pouvons observer le déni, c'est-à-dire que la personne, qui se trouve dans cet état, refuse de reconnaître la réalité, de voir ce qui se passe réellement. Elle ne réalise pas ce qui vient de se passer, elle agit comme si cela n’existait pas. L’expression usuelle est : Non ! Ce n’est pas possible !

Mer dechainee 2Ensuite peut venir la colère : C’est pas juste ! Pourquoi maintenant ? Pourquoi cela m’arrive à moi ? Je ne suis pas prête. Durant cette période, tout nous agace, la moindre contrariété nous rend agressive, nous râlons à propos de tout et de rien. C’est le dérangement, les évènements qui ne se passent pas comme prévus qui nous agressent et qui nous font adopter une attitude de défense permanente. Sans s’en rendre compte nous pouvons devenir agressives envers ceux qui nous entourent.

L’abattement : c’est la tristesse qui nous habite alors. Le chagrin prend le dessus et nous avons envie de pleurer presque sans arrêt. Parfois, nous pouvons confonde cette étape avec une dépression, parce que notre société ne veut pas reconnaître la nécessité de traverser ces étapes. Elles sont indispensables à notre évolution, dès le plus jeune âge nous y sommes confrontés. Le bébé passe par le sevrage du sein de sa mère et très vite d’autres situations viendront perturber son environnement.

Le marchandage, dans cette étape nous pouvons penser : Et si j’étais venue la ou le voir plus souvent… Et si….Et si …Tout y passe tant que nous ne réalisons pas que de toutes façons, que l’on se soit comporté comme on veut, de n’importe quelle manière, ce ne sera plus comme avant. C’est une étape où l’on se sent coupable. Jusqu’au jour où nous acceptons la nouvelle situation. Nous sommes alors entrés dans la dernière étape, celle de l’acceptation. A ce moment là, notre dynamisme et l’inspiration avec des idées nouvelles reviennent.

Petit port de la teste 5Parfois, nous pouvons rester bloquer dans une de ces étapes. Ce qui va nous permettre de nous en rendre compte, c'est  que malgré un grand nombre d'années, nous pleurons encore en parlant du défunt. Le temps qu’il nous faudra pour sortir de ces étapes sera variable selon le degré du deuil à faire. Court ou long, à chaque fois qu’un changement surviendra dans notre vie, nous aurons ces étapes à traverser. Le savoir et les reconnaître nous permettra de moins nous inquiéter sur notre état de santé mentale et d’en sortir plus rapidement.   

Je vous informe qu’à partir du 5 mai 2015, je reçois en consultation individuelles une fois par semaine à Gradignan au centre Quintessence et les autres jours à Audenge.

Voici ma nouvelle adresse :

6, rue Victor Hamm,

résidence les mimosas, Bt B apt 2,

33980 Audenge.

Tél: 06 67 56 94 99

Avec mes plus chaleureuses pensées

Chantal