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  • Découvrir le pouvoir de nos émotions

    Découvrir le pouvoir de nos émotions sur le corps

    Th 2Les nouvelles découvertes sur les capacités de notre cerveau nous confirment l’impact de nos émotions sur notre intelligence, mais pas seulement. Elles ont aussi une influence sur nos relations affectives, professionnelles, amicales, ect. Et même sur notre corps et le fonctionnement de nos organes. L’approche thérapeutique que j’utilise depuis une vingtaine d’année, dit à peu près la même chose. Mais depuis les récentes découvertes sur la plasticité de notre cerveau, cette vision humaniste de l’individu semble se confirmer.

    Notre capacité d’empathie jouerait un rôle plus important que nous le pensions jusque là. Le phénomène est fabuleux parce que,  en me regardant simplement boire, me remplir un verre ou accomplir des gestes simples, dans votre cerveau les mêmes zones s’allument. Et cela,  même si vous ne bougez pas. C’est capital en psychologie. D’abord, cela veut dire que vous m’avez identifié comme un être humain et semblable à vous, à qui vous pouvez faire confiance. Parce que vous comprenez ce que je fais, vous pouvez entrer en empathie avec moi. Vous comprenez mon intention, donc mon désir. Que vous le vouliez ou non, votre cerveau se met en état de vous faire adopter la même envie.

    Dans notre apprentissage, nous sommes poussés à imiter celui qui possède la connaissance. Nous connaissons tous les contagions au niveau des fous rires, des bâillements. Notre cerveau est disposé à imiter lorsque cela l’intéresse. Cela explique qu’il soit plus facile d’apprendre lorsque le sujet nous intéresse. Cela explique également la rivalité, car ce que notre cerveau voit faire, il veut se l’approprier. Autrefois, les scientifiques avaient découvert les différentes aires cérébrales dans le cortex préfrontal, les plus célèbres sont : l’aire de la parole, aire de Broca et aire de Wernicke. Cette cartographie était assez mécaniste. La pensée Cartésienne continuait de croire que le néocortex volontaire était le centre ontologique de l’individu. La pensée volontaire avait le pouvoir absolu.

    Ces récentes découvertes mettent en lumière les deux aspects conscient et inconscient de notre cerveau. Les mécanismes, dont celui de survie, sont assez primaires. C'est-à-dire, qu’ils ne réfléchissent pas, si le besoin est urgent j’agis spontanément pour obtenir la concrétisation de ce besoin. Par exemple, si j’ai un besoin urgent (dans le sens de vital) de boire, je vais me précipiter sur la première source d’eau, en oubliant les formules de politesses.

    Ces découvertes pointent l’importance du cerveau émotionnel : le système limbique est situé au-dessous du cerveau cortical et toutes les passerelles neuroendocriniennes font de ce vieux système mammifère le régulateur de notre vie psychique. D’où l’importance donné au quotient émotionnel. La reconnaissance du système limbique démontre que l’hypothalamus et l’hypophyse constitue en quelque sorte le noyau de nos humeurs. Nous avions deux cerveaux : un logique et un émotionnel. Maintenant nous en avons trois avec le cerveau cognitif, dans lequel sont situés, les neurones miroirs.

    Aujourd’hui, les scientifiques pensent qu’il est impossible de séparer un problème psychologique ou psychopathologique de la culture où il prend racine. Par exemple, le complexe d’Œdipe n’a aucun sens en Afrique, ou dans des sociétés matriarcales, car c’est souvent l’oncle qui joue le rôle de père. Et où tout le groupe social intervient pour régler les conflits. Ce qui n’empêche pas un petit africain d’apprendre en imitant les adultes qui l’entourent. Mais plongé dans sa culture, il peut, s’il n’a jamais vu un blanc, ne pas le reconnaitre comme son semblable et en avoir peur.

    21065275-1.jpgL’hypothèse mimétique peut s’étendre à l’humanité. L’empathie serait naturelle. Cependant, il peut y avoir des cas où l’empathie peut faire défaut, exemples. : Si l’enfant n’a pas reçu d’éducation, ou s’il n’a pas été suffisamment regardé lui-même, et laissé seul, livré à lui-même,  il pourra ne pas éprouver d’empathie. Les neurones miroirs ne se  développeront pas, ou ils ne fonctionneront pas. Et là nous avons à faire à ce que nous appelons en psychologie un « pervers ». On peut aussi prendre comme exemple  un soldat nazi. Au début il peut être révolté parce le traitement infligé aux prisonniers. Puis devant l’impossibilité à changer les choses, il renonce. Ses neurones s’imprègnent alors des neurones miroirs des SS, il perd peu à peu sa sensibilité et sa pitié. Les neurones miroirs du régime nazi l’emportent, la cruauté envers les prisonniers devient finalement une habitude justifiée. Plutôt qu’une absence ou carence des neurones miroirs, cela nous indique qu’il y a simplement la force du mimétisme du groupe, le phénomène de groupe. Dans un groupe et encore plus dans une foule, on perd son moi personnel pour adopter le moi du groupe.

    Cette théorie apporte un nouvel éclairage, sur les derniers évènements auxquels nous venons d’assister. Le phénomène du soldat allemand, citer plus haut, peut s’appliquer aux nouveaux terroristes qui sévissent en occident. Cela nous permet de mieux comprendre l’endoctrinement, l’emprise et les manipulateurs. Avec les machines à résonance magnétique, nous pouvons faire la différence entre quelqu’un qui imite, qui fait semblant, dans le cadre d’un apprentissage de quelqu’un qui manipule intentionnellement.

    je vous rappelle la date de la conférence à la librairie Pégase

    samedi 21 mars à 16h

    "Le rôle de nos émotions dans les malaises, mal-être et maladies"

    Et le prochain stage dur les rêves

    les 11 et 12 avril

    Inscription 06.67.56.94.99